Gastroimpuls décolle pour de nouvelles sphères gastronomiques

Mario Hunkeler et Magdalena Ritz sont les représentants de la troisième génération à gérer l’entreprise familiale Gastroimpuls. Il y a douze ans, Mario Hunkeler reprenait l’affaire de son propre père. Aujourd’hui, avec sa partenaire, il met en œuvre, à point nommé, la solution de reprise de l’entreprise. Les deux actionnaires majoritaires ont ainsi engagé, début 2022, le très polyvalent Roger Lütolf, âgé de 47 ans, une personnalité au bénéfice d’une très longue expérience dans les domaines du marketing, de la direction et des processus de numérisation. Récemment, ce citoyen de la ville de Lucerne était membre de la direction et spécialiste marketing de l’association du personnel Hotel & Gastro Union. Auparavant, il a également travaillé pendant onze ans auprès de la maison Hug AG en assumant la responsabilité de la mise en place et de la direction du marketing gastronomique.

Avec Roger Lütolf et Michael Ritz, qui collabore depuis de nombreuses années à la direction de Gastroimpuls, c’est désormais une «nouvelle génération» qui a pris la barre de cette entreprise familiale lucernoise. Leur arrivée est marquée, entre autres, par un tout nouveau site Internet, y compris le lancement d’un nouveau magasin en ligne. L’entreprise a en effet quelques beaux atouts dans ses manches. Pot-au-Feu s’est rendu à Lucerne et a rendu visite à cette équipe très sympathique. Le très sobre bâtiment qui abrite les activités de l’entreprise dans un quartier industriel de Lucerne ne dévoile rien de l’espace d’exposition aux généreuses dimensions qui s’y trouve. Ce dernier représente un impressionnant miroir d’un très grand webshop dont les plus de 20’000 articles comprennent tout ce dont l’hôtellerie et la restauration peuvent avoir besoin, en plus des produits alimentaires et des différents éléments d’équipement – en particulier tout ce qu’il faut pour une table dressée à la perfection dont la vaisselle est sans doute l’élément principal sans qu’il soit pour autant le seul.

En entrant dans le local d’exposition, le visiteur croise tout d’abord de nombreuses vitrines présentant des séries comportant de nombreuses pièces de vaisselle – en porcelaine mais aussi des créations en grès, en céramique et en argile, le tout assorti et présenté avec beaucoup de goût et de classe. Des tables dressées, les unes très sobres, d’autres plus opulentes, avec des sièges et des lustres baroques, apportent un peu de variété et présentent ces précieux accessoires comme un tout très harmonieux. Au niveau des couleurs, le blanc domine, bien que de nombreux fabricants se donnent désormais aussi la peine d’intégrer de la couleur à leurs productions. En témoignent de très beaux exemplaires en bleu azur, en mollasse ou en vert pomme ou vert jade, dans de douces teintes pastel ou encore décorés de motifs en filigrane. Des vernis réactifs, appliqués à la main, font la part belle aux effets aléatoires qui apparaissent naturellement dans le four à cuire – et Michael Ritz souligne effectivement qu’il y a énormément de travail à la main investi dans de nombreux produits.

La beauté de tout cet assortiment: «Au lieu de débarrasser l’ensemble de sa série de vaisselle de porcelaine blanche, le restaurateur peut mettre des accents avec quelques pièces colorées individuelles et donner ainsi un nouvel éclat à son service de table en fonction des mets ou des saisons» explique Roger Lütolf pour décrire une tendance originaire du secteur de la mode qui a soudain été adoptée par l’aménagement d’intérieurs et les services de table. Cette nouvelle tendance s’appelle Mix & Match et représente la liberté de combiner des éléments qui semblent incompatibles, apparemment de manière aléatoire mais néanmoins pas arbitrairement, bien au contraire : sur la base d’une sélection rigoureuse et de manière à ce que ces éléments soient harmonieusement assortis.

Entre-temps, l’assortiment de couverts offre, lui aussi, une plus grande variété. Une finition mate ou des exécutions en noir, en or ou aux couleurs de l’arc-en-ciel viennent compléter les couteaux, les fourchettes et les cuillers polis et lustrés. Quelques vitrines plus loin, on admire de ravissants verres de cristal à remplir de vin, de Champagne et d’eau mais également des carafes, des décanteurs et des bouteilles à eau, un nombre incroyablement élevé d’articles individuels qui, une fois combinés, font naître une ambiance de table tout à fait captivante afin de mettre en scène comme il convient les premiers rôles d’une soirée au restaurant – tout ce qui vient de la cuisine – et de contribuer ainsi de manière déterminante à ce que la visite du restaurant constitue un moment tout à fait spécial dans nos vies.

Moins spectaculaires mais néanmoins tout aussi importants: les articles de consommation courante tels que le papier ainsi que les produits pour le nettoyage et l’hygiène. Gastroimpuls propose également un grand nombre d’articles extrêmement utiles pour les bars, les buffets, la cuisine et le service: de la vaisselle jetable, voire biologiquement dégradable, des tabliers de buffet, des housses pour tables surélevées, des plats GN ou des boîtes à couvert hulu, un bestseller développé par le père de Mario Hunkeler qui a connu un succès mondial. La maison Gastroimpuls se distingue également dans ces domaines en ce qui concerne la variété de l’assortiment, sa disponibilité et sa logistique, une compétence éprouvée que la nouvelle équipe de direction entend bien accroître encore tout en faisant souffler une nouvelle brise au sein de l’entreprise. Pot-au-Feu a fait son enquête:

Roger Lütolf: Dans une entreprise familiale comme celle de Gastroimpuls, je peux faire bouger les choses et ceci d’autant plus que Mario Hunkeler et Magdalena Ritz visent effectivement à développer l’entreprise. Ils se chargent des tâches stratégiques alors que Michael Ritz et moi-même nous occupons des affaires courantes. Bien entendu, les deux secteurs d’activité se recoupent: ils restent néanmoins actifs au niveau opérationnel alors que nous participons également à la réflexion stratégique.

Roger Lütolf: Grâce à mon expérience et avec mon MBA en transformation numérique, je dispose, entre autres choses, d’un grand nombre d’instruments afin de développer des stratégies numériques. Michael Ritz est, lui aussi, très ouvert aux thèmes numériques et a récemment fourni un travail conséquent pour concevoir notre nouveau shop en ligne.

Michael Ritz: Quoi qu’il en soit, nous ne prévoyons pas de tout bouleverser car l’entreprise travaille déjà depuis de nombreuses années avec succès sur le marché. Nous entendons donc enrichir le savoir-faire déjà existant par nos réflexions respectives.

Roger Lütolf: Oui, j’admire leur démarche prospective. Une telle décision est courageuse mais néanmoins entièrement correcte du point de vue de l’entreprise. Lorsque la solution de reprise est esquissée suffisamment tôt, la transition peut se faire sans urgence, ce qui constitue très certainement un grand avantage.

Michael Ritz: Notre assortiment comporte plus de 20'000 articles et il faut tout d’abord apprendre à s’y retrouver. Il faut également acquérir la capacité de reconnaître les tendances ainsi que les connaissances relatives aux matériaux, ce qui demande du temps. En guise de voyage de formation, nous avons récemment visité nos partenaires exclusifs Steelite en Angleterre et Figgjo en Norvège. Cela aura représenté une expérience extrêmement impressionnante et enrichissante pour notre activité de conseil.

Michael Ritz: Figgjo est une entreprise à gestion familiale qui pratique une communication très ouverte et ressemble donc beaucoup à notre propre entreprise. Sa production se distingue par une grande importance vouée au travail manuel et Figgjo offre la possibilité d’individualiser de très petites séries à partir de 48 pièces. C’est quelque chose de tout à fait inhabituel car le nombre minimal de pièces est souvent fixé à 500 ou 1000 pièces. De plus, le design nordique est actuellement très demandé.

Roger Lütolf: Il faut ajouter que Steelite fait partie des plus grands producteurs d’Europe. Là aussi, il est possible d’individualiser à partir de 144 pièces. Ces produits contiennent, eux aussi, beaucoup de travail manuel et d’inventivité. La vaisselle est recouverte d’un vernis spécialement développé par l’entreprise avant d’être cuite au four à très hautes températures. De ce fait, ces pièces de vaisselle sont extrêmement stables. Pour souligner cette stabilité, Steelite offre ce qu’elle appelle une garantie de 5 ans contre les éclats sur arêtes.

Michael Ritz: Les deux entreprises se distinguent aussi par leur engagement en faveur des principes du développement durable. Figgjo par exemple rejette ses eaux usées, une fois traitées, sous une forme bien plus propre qu’elles ne l’étaient auparavant et recycle certains déchets en tant que composants d’asphalte pour la construction de routes. Pour nous, de telles initiatives sont importantes et nous les communiquons volontiers à nos clients.

Roger Lütolf: Pour nous, Steelite et Figgjo sont deux marques très importantes, même si elles ne sont bien sûr pas les seules. Notre assortiment comprend des séries des producteurs les plus divers qui sont en mesure de créer un environnement enchanteur sur la table. Nous entendons souligner davantage à l’avenir le fait que dans la restauration, un service de table attrayant fournit une contribution décisive à l’expérience globale vécue par les clients.

«Seule la symbiose entre savoir-faire culinaire, service compétent et service de table attrayant est en mesure de rendre l’expérience au restaurant unique en son genre.»

Roger Lütolf, directeur de Gastroimpuls.

Roger Lütolf: Une excellente cuisine ne l’est plus qu’à moitié si le service et l’atmosphère ne sont pas à la hauteur. Un service discourtois, une table placée en plein courant d’air ou un couteau sans mordant sont autant d’éléments qui réduisent à néant la meilleure des nourritures. Seule la symbiose entre savoir-faire culinaire, service compétent et service de table attrayant est en mesure de rendre l’expérience au restaurant unique en son genre.

A cet effet, nous nous sommes assuré la collaboration de plusieurs ambassadeurs. En cette qualité, ces derniers contribuent à souligner l’importance de l’atmosphère et nous recommandent lorsqu’un concept le permet. Il s’agit de coopérations basées sur une liberté totale visant à porter leurs fruits dans les deux sens.

Roger Lütolf: De jeunes sauvages et des têtes innovantes provenant des domaines les plus divers. En tant que chef de cuisine privé, Ralph Schelling a par exemple enthousiasmé des stars mondiales telles que Tina Turner ou Coldplay. Rolf Mürner est champion du monde des pâtissiers et Kevin Wüthrich est un jeune artiste-cuisinier avec une signature claire et durable en cuisine.

Michael Ritz: Les deux artistes cuisiniers Pascal Schmutz et Adrian Bührer de leur côté brillent en ce qui concerne les concepts alors que le journaliste spécialiste de la gastronomie Andrin Willi est un conseiller très apprécié auprès des entreprises, des hôtels et des gastronomes.

Roger Lütolf: Les ambassadeurs ne se contentent pas de fournir des impulsions à nos clients mais ils le font également pour nous, grâce à leur proximité du marché. Sans mandat concret, ils apportent une vision différente à notre entreprise et nous les recommandons volontiers également à notre tour.

«Nous voulons mettre au point des solutions en collaboration avec nos clients et non pas seulement vendre des produits.»

Michael Ritz, directeur-adjoint de Gastroimpuls.

Michael Ritz: Oui, nous fournissons du service de table à différentes équipes telles que les équipes nationales de cuisiniers, le Cercle Chef de Cuisine de Lucerne, les Swiss Culinary Creators ou encore le Creative Tartelettes Contest de Hug. Nous nous engageons en faveur de la branche dans son ensemble et soutenons la relève afin de rendre un peu de notre propre succès.

Roger Lütolf (rigole): Eh bien, à première vue, pas grand-chose. Pour nous, le Gastronaute est surtout un «eyecatcher» assez génial. Il permet de faire des jeux de mots assez amusants et représente dès lors un excellent support pour notre stratégie marketing ainsi qu’un instrument pour instaurer un peu de fraîcheur et de décontraction dans nos activités sans pour autant que ces dernières ne manquent de professionnalisme.

Cependant – et comme je l’ai mentionné ci-dessus – le Gastronaute n’est pas le seul élément qui attire les regards dans le «showroom» de Gastroimpuls. Il y en a un autre qui est en train de lui voler la vedette. Il n’a pas encore été baptisé mais il travaille d’ores et déjà, sert des boissons aux visiteurs, leur souhaite la bienvenue, se tourne et s’en va: nous parlons ici d’un robot-serveur qui se balade dans l’espace d’exposition tout en faisant une sacrée impression. C’est exactement ce qui correspond également à Gastroimpuls et à sa nouvelle équipe: des idées créatives, orientées à l’avenir, avec une touche d’humour.